Récemment, mon attention a été portée sur la similarité de trois synopsis de films d’initiative français sortis en 2022. Ça passe , de Yassine Ramazani, issu de la formation de l’école kourtajmé, Mes frères et moi , de Yohan Manca, Ténor , de Claude Zidi Jr. Dans ces trois films, un protagoniste issu de la banlieue voit son quotidien bouleversé par une rencontre qui engendrera son entrée dans le monde du chant lyrique Le manque d’originalité de ces scénarios n’est pas le point que je souhaite relever. C’est le message qu’ils renvoient, en effet, ils reproduisent ce qu’on appelle le white savior trope . Qu’est-ce que le White Savior Trope ? Dans son ouvrage, “The White Savior Film: Content, Critics, and Consumption” publié en 2014, Matthew W. Hughey définit le terme par « a cinematic trope in which a white central character rescues non-white (often less prominent) characters from unfortunate circumstances ». (Un trope cinématographique dans lequel un protagoniste bla...